Située au Sud-Ouest de l'île de La Réunion, la Commune de l'Étang-Salé s'étend du battant des lames au sommet des montagnes. Elle doit son nom à un petit plan d'eau autrefois alimenté par les marées. Environ 13 894 habitants (INSEE - Janvier 2020) sont répartis sur une superficie de 3 865 hectares.
Elle est délimitée au Nord par la ligne domaniale du Brûlé de Saint-Leu et par le rempart de la ravine du Gol, au Sud par l'Océan Indien, à l'Est par la Commune de Saint-Louis et à l'Ouest par celle des Avirons. De forme triangulaire, la hauteur de son territoire s'étire sur 12 km, sa base sur près de 8,5 km de littoraux sableux et rocheux et son sommet culminant à 1770 mètres d'altitude au lieu dit "Le petit détour".
"Entre Mer et Forêt", telle est la devise de la Ville de l'Étang-Salé. Remarquable à bien des égards, celle-ci est constituée d'une plaine littorale, assez dense, située en bord de mer. Son village côtier, à la fois lieu de villégiature, espace de loisirs et zone résidentielle, s'organise autour d'un étang et d'un lagon aménagé, le long d'une vaste et magnifique plage de sable noir volcanique (mélange de basalte, d'olivine et de corail) s'étirant sur 1,5 km et à la lisière d'une forêt de filaos, de tamarins de l'Inde, et de diverses essences exotiques formant des paysages pittoresques par excellence. C'est un lieu privilégié pour les randonneurs pédestres, équestres ainsi que les amateurs de jogging ou de VTT.
En amont du village de l'Étang-Salé le Bains et au-delà de la superbe forêt départemento-domaniale s'étendant sur 922 hectares, l'urbanisation se densifie à nouveau le long de l'artère principale, s'organisant autour du pôle central de la mairie et de l'église. Le maillage urbain se relâche avec l'altitude, laissant apparaître sur les pentes des planèzes volcaniques, des bourgs en pleine croissance et structuration.
À la porte du Sud par l'axe de la route des Tamarins, l'Étang-Salé est devenue, au fil des années, une ville de plus en plus attractive grâce à une politique dynamique et ambitieuse menée notamment en faveur du développement industriel, commercial et résidentiel. Elle se démarque de plus par sa vitalité et son dynamisme associatif, sportif et culturel.
La Commune de L’Étang-Salé s'organise autour de cinq espaces : - Une plaine forestière littorale anthropique à l'urbanisation contenue et limitée au village de L'Etang-Salé les Bains - Le Centre-Ville, une structure urbaine de type village-rue, délimitant la plaine des premières pentes, est en cours de renforcement de son rôle de centralité - Un espace conurbanisé à mi-pente en cours de densification et de structuration constitué de bourgs accolés au Centre-Ville - Des planèzes à dominante agricole, urbanisées sur leurs interfluves autour de bourgs et de villages - Un espace industriel dynamique en proche périphérie urbain
De 1652 à nos jours, L'Etang-Salé nous raconte son histoire ...
Le village de l'Etang-Salé doit son nom au petit étang que la mer formait jadis. Signalé par Flacourt dès 1652, l’étang s’assécha progressivement ; au moment des fortes marées, la mer venait s’y reposer dans un espace assez profond situé derrière l’ancienne gare.
Le territoire, situé entre la Commune des Avirons et celle de Saint-Louis est resté inhabité jusqu’en 1719. Auparavant, personne n’osait s’aventurer au Sud de l’île Bourbon, au-delà de la Ravine des Avirons, si ce n'est pour la chasse.
Ce n’est qu’entre 1719 et 1722 que furent délivrées les premières concessions, aux frères Louis et Etienne Cadet, accompagnés de leur mère, veuve d’Antoine Cadet, ainsi qu’à Joseph Rivière au lieu-dit Ravine Sèche. Avant le XVIIIème siècle, les premiers habitants se sont installés en altitude, à la Ravine-Sèche. Quelques familles vivent de l’agriculture tandis que le village des Bains regroupe de rares maisons de pêcheurs.
L’Etang-Salé est primitivement rattaché à Saint-Louis, mais en 1859, la paroisse de Saint-Dominique est détachée de celle de Saint-Louis.
Dès 1874, la plantation d'un million de filaos pour stabiliser les dunes de sable a donné naissance à une forêt de 900 Ha et a permis la consolidation du village des bas, jusque-là considéré comme une zone très dangereuse.
En 1882, la construction de la gare du chemin de fer de l’Etang-Salé Les Bains permet à de nombreuses personnes de s’installer dans la région ou d'y séjourner en saison balnéaire. Non que le village soit devenu une station balnéaire aussi à la mode que Saint-Gilles, mais l'activité de ses pêcheurs et une petite production de sel lui ont donné une certaine importance.
En 1887, la communauté villageoise de l’Etang-Salé composée de 2 950 âmes commence à exprimer son « séparatisme » à l’égard de la commune de Saint-Louis, à travers une pétition revendiquant l’érection de sa localité en commune et elle y parvient. L’arrêté du 8 janvier 1894 promulguant la loi du 11 juin 1893 érigea ainsi en commune distincte la localité de l’Etang-Salé. Le premier maire, Ernest Legros, est élu le 26 février 1894.
Si les Hauts se développent autour de l’agriculture, les Bains connaissent un essor économique lié aux activités des marais salants et des fours à chaux construits en 1922 et en 1936.
La population augmentant, de manière quasi-exponentielle depuis le début des années 80, les municipalités successives ont dû répondre aux nouveaux besoins en équipements et infrastructures, surtout à partir des années 1980.
Un programme de remise à niveau des équipements et infrastructures entamé entre 1977 et 1997 par le Maire José Pinna, puis quasiment achevé par Jean-Claude Lacouture qui a toujours priorisé la construction et la rénovation des infrastructures destinées aux jeunes, plus précisément les bâtiments scolaires.
Aujourd’hui, victime de son succès, l'Etang-Salé doit encore faire face à une croissance démographique galopante. Un phénomène qui s'est amplifié depuis la réalisation de la route des Tamarins qui approche notre commune de la Micro-Région Ouest.
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